• Présentation de l'auteur

    Fils de médecin, il naît le 25 février 1707 à Venise. Il suit, sans trop y croire, des études de Droit à la faculté de Modène, et commence une carrière de Juge Adjoint au tribunal de Chioggia. Ces activités se borneront à arbitrer les rivalités entre les artisans de ce petit port de pêche. Il gardera de ces années un souvenir précis et utilisera cette expérience pour écrire en 1762 Barouffe à Chioggia. C’est en 1745, après avoir écrit quelques livrets d’opéra, qu’il se tourne vers le théâtre avec Arlequin, serviteur de deux maîtres.
    Mais en ce milieu du 18ème siècle, les aventures d’Arlequin ne font plus recette et Goldoni  - qui pense que le théâtre doit refléter son époque – décide de tourner le dos à la tradition. Pour lui, la comédie doit raconter la vie contemporaine, avec son cortège de nobles ruinés, de marchands enrichis et d’ouvriers laborieux, avec souvent, pour décor, la ville de Venise. Mais non pas la Venise touristique avec carnaval obligé, mais une riche cité marchande dans le declin. La comédie italienne vient de voir le jour, et il n’est pas interdit de voir en Fellini et Visconti les héritiers de Goldoni.
    Il est engagé alors par la troupe de Girolamo Medebach, qui se produit à Venise au théâtre San’Angelo. En quatre ans, il compose une trentaine de pièces qui seront jouées par cette compagnie. La plus célèbre - La Locandiera – verra triompher Goldoni et sa vedette la Signora Maddalena Marliani. Cette expérience de la vie d’une troupe de théâtre, et de ses démêlés sentimentaux avec les actrices se retrouveront dans L’Impresario delle Smirne, où il est permis de voir le double de Goldoni dans le personnage du Comte Lasca.
    Les années 1759-1760 qui verront, outre la création de L’Impresario delle Smirne, celles de I Rusteghi ( Les Rustres) et de La Casa Nova (Le Nouvel Appartement) sont celles des triomphes, mais aussi celles de la rivalité avec Gozzi, champion de la commedia del arte passée de mode.
    Goldoni choisit alors de s’exiler à Paris en 1762, où il compose des comédies en français. Il professeur d’italien des sœurs de Louis XVI, il est pensionné par la Cour. A la chute de la Royauté, sa pension est supprimée, et il se trouve réduit à l’indigence. Il meurt à Paris, le 6 février 1793, dans la misère, le jour même où la Convention vient de rétablir sa pension.


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