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Par mildou le 29 Août 2007 à 16:10
Distribution
Le Comte Lasca : Sébastien Ulliana
Ali : Pierre Mesclier
Carluccio : Jean-Christophe Dutrey
Lucrezia : Sandrine Laplace
Tognina : Françoise Rignoux
Annina : Bénédicte Rollet
Pasqualino : Pierre Zélanti
Nibio : Virginie Cartailler
Maccario : Jean-Antoine Donat
Mirandoline : Nicole Guillemet
Le Groom : Thibaut Paulet
Fabrizio : Grégoire KortchoukMise en scène de Jean-Christophe Dutrey
Assisté de Virginie Cartailler
Scénographie
Grégoire Kortchouk
Gérard Chignol
Jean-Paul LamirandCostumes
Jacqueline Kortchouk
Renée Coquin
Yves Couvert
Annie Edelin
Marie Claude Lambert
Danielle VarinLumières
Régis CartaillerCoiffures
Isabelle PauletRégie Plateau
Marie-Claire Rollet
Pascal RetivatLe Théâtre des Thermes remercie la Municipalité de Cusset, Monsieur Michel Bacholier et les équipes techniques des Services Culturels pour leur soutien et leur concours.
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Par mildou le 29 Août 2007 à 16:01
Fils de médecin, il naît le 25 février 1707 à Venise. Il suit, sans trop y croire, des études de Droit à la faculté de Modène, et commence une carrière de Juge Adjoint au tribunal de Chioggia. Ces activités se borneront à arbitrer les rivalités entre les artisans de ce petit port de pêche. Il gardera de ces années un souvenir précis et utilisera cette expérience pour écrire en 1762 Barouffe à Chioggia. Cest en 1745, après avoir écrit quelques livrets dopéra, quil se tourne vers le théâtre avec Arlequin, serviteur de deux maîtres.
Mais en ce milieu du 18ème siècle, les aventures dArlequin ne font plus recette et Goldoni - qui pense que le théâtre doit refléter son époque décide de tourner le dos à la tradition. Pour lui, la comédie doit raconter la vie contemporaine, avec son cortège de nobles ruinés, de marchands enrichis et douvriers laborieux, avec souvent, pour décor, la ville de Venise. Mais non pas la Venise touristique avec carnaval obligé, mais une riche cité marchande dans le declin. La comédie italienne vient de voir le jour, et il nest pas interdit de voir en Fellini et Visconti les héritiers de Goldoni.
Il est engagé alors par la troupe de Girolamo Medebach, qui se produit à Venise au théâtre SanAngelo. En quatre ans, il compose une trentaine de pièces qui seront jouées par cette compagnie. La plus célèbre - La Locandiera verra triompher Goldoni et sa vedette la Signora Maddalena Marliani. Cette expérience de la vie dune troupe de théâtre, et de ses démêlés sentimentaux avec les actrices se retrouveront dans LImpresario delle Smirne, où il est permis de voir le double de Goldoni dans le personnage du Comte Lasca.
Les années 1759-1760 qui verront, outre la création de LImpresario delle Smirne, celles de I Rusteghi ( Les Rustres) et de La Casa Nova (Le Nouvel Appartement) sont celles des triomphes, mais aussi celles de la rivalité avec Gozzi, champion de la commedia del arte passée de mode.
Goldoni choisit alors de sexiler à Paris en 1762, où il compose des comédies en français. Il professeur ditalien des surs de Louis XVI, il est pensionné par la Cour. A la chute de la Royauté, sa pension est supprimée, et il se trouve réduit à lindigence. Il meurt à Paris, le 6 février 1793, dans la misère, le jour même où la Convention vient de rétablir sa pension.
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Par mildou le 29 Août 2007 à 15:54
Lors de sa création le 26 décembre 1759, LImpresario delle Smirne, offrait au public une image succulente des murs du monde de lopéra, et des rivalités et jalousies qui hantent le monde du spectacle. Goldoni peint avec férocité et tendresse, réalisme et poésie les mésaventures dune troupe de théâtre aux prises avec les protecteurs et les impresarii.
Et le cadre ? Pour le spectateur du 18ème, Venise apparaissait comme la ville emblématique de lItalie : ville dexcès et de mystères, cité du carnaval et de Casanova. Cependant notre rêve sest déplacé : Venise reste toujours un lieu romanesque et romantique, mais a pris place dans nos mémoires une image différente de lItalie. Ce rêve sincarne dans la Dolce Vita chère aux films de Fellini, de là nos choix de costumes, de ponctuations musicales, cette attention aux images, à un montage - un rythme - cinématographique, un traitement des personnages empreint damour et de dérision.
De là se construit tout notre travail : faire surgir humanité et tendresse de personnages qui auraient vite fait dapparaître caricaturaux et donc demander aux comédiens de rester attentifs à cela. De jouer les situations en y croyant vraiment, gardant à lesprit la vérité des êtres sans chercher des effets de réel. Car tous ne vivent que dans leur rêve de réussite artistique et sociale. De là découle deux motivations : tout dabord obtenir le meilleur rôle, ensuite négocier le meilleur cachet. Car notre histoire est une histoire dargent. De là naissent les rivalités, les espoirs et les déceptions des personnages. De là, découle aussi une violence verbale et physique dans les rapports : un corps à corps avec lautre quil ne faudra pas chercher à éviter.
Mais notre histoire est avant tout une histoire de famille : au-delà de la mesquinerie des rivalités, tous sont prêt à se réconcilier dans lamour du travail avec le sens de lintérêt commun : faire rêver et aussi divertir son public. Lhistoire de cette troupe est aussi lhistoire de notre troupe où chacun existe en fonction de son mérite, où chacun apporte sa pierre à lédifice du spectacle, où chacun est à la fois un individu et le rouage dun ensemble. Du théâtre sur le théâtre, rien de plus aisé de passer au théâtre dans le théâtre et de montrer au public ce qui lui reste souvent dissimulé, le dessous des cartes, lenvers du décor.
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