• Distribution

    Le Comte Lasca : Sébastien Ulliana
    Ali : Pierre Mesclier
    Carluccio : Jean-Christophe Dutrey
    Lucrezia : Sandrine Laplace
    Tognina : Françoise Rignoux
    Annina : Bénédicte Rollet
    Pasqualino : Pierre Zélanti
    Nibio : Virginie Cartailler
    Maccario : Jean-Antoine Donat
    Mirandoline : Nicole Guillemet 
    Le Groom : Thibaut Paulet
    Fabrizio : Grégoire Kortchouk

    Mise en scène de          Jean-Christophe Dutrey

    Assisté de                       Virginie Cartailler

    Scénographie

    Grégoire Kortchouk
    Gérard Chignol
    Jean-Paul Lamirand

    Costumes 

    Jacqueline Kortchouk
    Renée Coquin
    Yves Couvert
    Annie Edelin
    Marie Claude Lambert
    Danielle Varin

    Lumières
    Régis Cartailler

    Coiffures
    Isabelle Paulet

    Régie Plateau
    Marie-Claire Rollet
    Pascal Retivat

    Le Théâtre des Thermes remercie la Municipalité de Cusset, Monsieur Michel Bacholier et les équipes techniques des Services Culturels pour leur soutien et leur concours.


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  • Fils de médecin, il naît le 25 février 1707 à Venise. Il suit, sans trop y croire, des études de Droit à la faculté de Modène, et commence une carrière de Juge Adjoint au tribunal de Chioggia. Ces activités se borneront à arbitrer les rivalités entre les artisans de ce petit port de pêche. Il gardera de ces années un souvenir précis et utilisera cette expérience pour écrire en 1762 Barouffe à Chioggia. C’est en 1745, après avoir écrit quelques livrets d’opéra, qu’il se tourne vers le théâtre avec Arlequin, serviteur de deux maîtres.
    Mais en ce milieu du 18ème siècle, les aventures d’Arlequin ne font plus recette et Goldoni  - qui pense que le théâtre doit refléter son époque – décide de tourner le dos à la tradition. Pour lui, la comédie doit raconter la vie contemporaine, avec son cortège de nobles ruinés, de marchands enrichis et d’ouvriers laborieux, avec souvent, pour décor, la ville de Venise. Mais non pas la Venise touristique avec carnaval obligé, mais une riche cité marchande dans le declin. La comédie italienne vient de voir le jour, et il n’est pas interdit de voir en Fellini et Visconti les héritiers de Goldoni.
    Il est engagé alors par la troupe de Girolamo Medebach, qui se produit à Venise au théâtre San’Angelo. En quatre ans, il compose une trentaine de pièces qui seront jouées par cette compagnie. La plus célèbre - La Locandiera – verra triompher Goldoni et sa vedette la Signora Maddalena Marliani. Cette expérience de la vie d’une troupe de théâtre, et de ses démêlés sentimentaux avec les actrices se retrouveront dans L’Impresario delle Smirne, où il est permis de voir le double de Goldoni dans le personnage du Comte Lasca.
    Les années 1759-1760 qui verront, outre la création de L’Impresario delle Smirne, celles de I Rusteghi ( Les Rustres) et de La Casa Nova (Le Nouvel Appartement) sont celles des triomphes, mais aussi celles de la rivalité avec Gozzi, champion de la commedia del arte passée de mode.
    Goldoni choisit alors de s’exiler à Paris en 1762, où il compose des comédies en français. Il professeur d’italien des sœurs de Louis XVI, il est pensionné par la Cour. A la chute de la Royauté, sa pension est supprimée, et il se trouve réduit à l’indigence. Il meurt à Paris, le 6 février 1793, dans la misère, le jour même où la Convention vient de rétablir sa pension.


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  • Lors de sa création le 26 décembre 1759, L’Impresario delle Smirne, offrait au public une image succulente des mœurs du monde de l’opéra, et des rivalités et jalousies qui hantent le monde du spectacle. Goldoni peint avec férocité et tendresse, réalisme et poésie les mésaventures d’une troupe de théâtre aux prises avec les protecteurs et les impresarii.
    Et le cadre ? Pour le spectateur du 18ème, Venise apparaissait comme la ville emblématique de l’Italie : ville d’excès et de mystères, cité du carnaval et de Casanova. Cependant notre rêve s’est déplacé : Venise reste toujours un lieu romanesque et romantique, mais a pris place dans nos mémoires une image différente de l’Italie. Ce rêve s’incarne dans la Dolce Vita chère aux films de Fellini, de là nos choix de costumes, de ponctuations musicales, cette attention aux images, à un montage - un rythme - cinématographique, un traitement des personnages empreint d’amour et de dérision.
    De là se construit tout notre travail : faire surgir humanité et tendresse de personnages qui auraient vite fait d’apparaître caricaturaux et donc demander aux comédiens de rester attentifs à cela. De jouer les situations en y croyant vraiment, gardant à l’esprit la vérité des êtres sans chercher des effets de réel. Car tous ne vivent que dans leur rêve de réussite artistique et sociale. De là découle deux motivations : tout d’abord obtenir le meilleur rôle, ensuite négocier le meilleur cachet. Car notre histoire est une histoire d’argent. De là naissent les rivalités, les espoirs et les déceptions des personnages. De là, découle aussi une violence verbale et physique dans les rapports : un corps à corps avec l’autre qu’il ne faudra pas chercher à éviter.
    Mais notre histoire est avant tout une histoire de famille : au-delà de la mesquinerie des rivalités, tous sont prêt à se réconcilier dans l’amour du travail avec le sens de l’intérêt commun : faire rêver et aussi divertir son public. L’histoire de cette troupe est aussi l’histoire de notre troupe où chacun existe en fonction de son mérite, où chacun apporte sa pierre à l’édifice du spectacle, où chacun est à la fois un individu et le rouage d’un ensemble. Du théâtre sur le théâtre, rien de plus aisé de passer au théâtre dans le théâtre et de montrer au public ce qui lui reste souvent dissimulé, le dessous des cartes, l’envers du décor.


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